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Page:Labriolle - La Réaction païenne, 1934.djvu/437

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CHAPITRE III

SAINT AUGUSTIN ET LE PAGANISME DE SON TEMPS

I. Optimisme intermittent d’Augustin sur la situation du christianisme contemporain. Attitude injurieuse de certains païens. — II. L’action antichrétienne des lettrés. Objections transmises par Deogratias (Ép. 102). La lettre de Volusien (Ép. 135). Longanimité d’Augustin. — III. Ses discussions avec Maxime de Madaure ; avec Longinien. — IV. Les allusions éparses dans ses sermons et ses traités. Les analogies entre le culte chrétien et les cultes païens. — V. Les accusations de plagiat du côté païen. — VI. Quelques observations sur le difficile problème de ces « emprunts » ; la méthode requise — VII. Apollonius de Tyane et Jésus. — VIII. La polémique juive. — IX. L’opinion païenne et la prise de Rome par Alaric. Comment Augustin réagit dans ses sermons. La Cité de Dieu.

I

Dans ses heures d’optimisme, saint Augustin célébrait volontiers sur le mode enthousiaste la prodigieuse transformation qui s’était accomplie dans le monde, depuis la génération qui avait précédé la sienne — ce coup de fortune grâce auquel une religion si longtemps honnie, persécutée, s’était assuré les complaisances du pouvoir et,