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des cachalots.

systole il sort du cœur de ce cétacée, près de cinquante litres de sang.

Les sept vertèbres du cou, ou du moins les six dernières, sont soudées ensemble ; elles sont réunies par une sorte d’ankilose, qui cependant n’empêche pas de les distinguer toutes, et de voir que les cinq intermédiaires sont très-minces[1]. Cette particularité contribue à montrer pourquoi le cachalot ne remue pas la tête sans mouvoir le corps.

On ignore encore le nombre des vertèbres dorsales et caudales du macrocéphale ; mais on conserve, dans les galeries d’anatomie comparée du Muséum d’histoire naturelle, trente-trois de ces vertèbres, dont la hauteur est de dix-huit centimètres, et la largeur de vingt-un.

Anderson ayant examiné le bout de la queue du cachalot macrocéphale de vingt-trois mètres de longueur, pris dans l’Elbe, et dont nous avons déjà parlé, trouva que les vertèbres qui la soutenoient, réunies les unes aux autres par des cartilages souples, dévoient avoir été très-mobiles.

On peut voir aussi dans les galeries du Muséum deux vraies côtes du cachalot que nous tâchons de bien connoître. Elles sont comprimées, courbées dans un tiers de leur longueur, terminées par deux extrémités

  1. Leçons d’anatomie comparée de G. Cuvier, rédigées par C. Duméril, etc. tome I, p. 154 et 163.