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des cachalots.

dont chacun est échancré en forme de faux. Le bout d’un de ces lobes est souvent éloigné de l’extrémité de l’autre de près de cinq mètres.

Le dos du macrocéphale est noir ou noirâtre, quelquefois mêlé de reflets verdâtres ou de nuances grises ; on a vu aussi la partie supérieure d’individus de cette espèce, teinte d’un bleu d’ardoise et tachetée de blanc.

Le ventre du macrocéphale est blanchâtre. Sa peau a la douceur de la soie.

Nous avons déjà dit que sa longueur pouvoit être de plus de vingt-trois mètres : sa circonférence, à l’endroit le plus gros de son corps, est alors au moins de dix-sept mètres ; sa plus grande hauteur est même quelquefois supérieure ou du moins égale au tiers de sa longueur totale.

Mais nous ne pouvons terminer la description de ce cétacée, qu’après avoir parlé de deux substances remarquables qu’on trouve dans son intérieur, ainsi que dans celui de presque tous les autres cachalots. L’une de ces deux substances est celle qui est connue dans le commerce sous le nom impropre de blanc de baleine ; et l’autre est l’ambre gris.

Que la première soit d’abord l’objet de notre examen.

La tête du cachalot macrocéphale, cette tête si grande, si grosse, si élevée même dans celle de ses portions qui saille le plus en avant, renferme, dans sa partie supérieure, une cavité très-vaste et très-