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histoire naturelle

mêlé avec de la cire ; mais en le faisant fondre on s’apperçoit aisément de la falsification de cette substance.

Pour achever de la faire connoître, nous ne pouvons mieux faire que de présenter une partie de l’analyse qu’on en peut voir dans le grand et bel ouvrage de notre célèbre et savant collègue Fourcroy[1].

« Quand on distille le blanc à la cornue, on ne le décompose qu’avec beaucoup de difficulté : lorsqu’il est fondu et bouillant, il passe presque tout entier et sans altération dans le récipient ; il ne donne ni eau, ni acide sébacique ; ses produits n’ont pas l’odeur forte de ceux des graisses. Cependant une partie de ce corps graisseux est déjà dénaturée, puisqu’elle est à l’état d’huile liquide ; et si on le distille plusieurs fois de suite, on parvient à l’obtenir complètement huileux, liquide et inconcrescible. Malgré l’espèce d’altération qu’il éprouve dans ces distillations répétées, le blanc n’a point acquis encore plus de volatilité qu’il n’en avoit ; et il faut, suivant le citoyen Thouvenel, le même degré de chaleur pour le volatiliser que dans la première opération. L’huile dans laquelle, il se convertit n’a pas non plus l’odeur vive et pénétrante de celles qu’on retire des autres matières animales traitées de la même manière. La distillation du blanc avec l’eau bouillante, d’après le chimiste déjà cité, n’offre rien de remarquable. L’eau de cette

  1. Système des connoissances chimiques, tome X, p. 299 et suiv.