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des physétères.

de la mer propage au loin le frémissement, le signal de la victoire ou d’une fuite précipitée.

On a vu des mulars si énormes, que leur longueur étoit de plus de trente-trois mètres. On ne leur donne cependant la chasse que très-rarement, parce que leur caractère farouche et sauvage rend leur rencontre peu fréquente, et leur approche pénible ou dangereuse. D’ailleurs, on ne peut faire pénétrer aisément le harpon dans leur corps, qu’en le lançant dans un petit espace que l’on voit au-dessus du bras ; et leur graisse fournit très-peu d’huile.

On a reconnu néanmoins que la cavité située dans la partie antérieure de leur tête contenoit beaucoup d’adipocire ; que cette cavité étoit divisée en vingt-huit cellules remplies de cette substance blanche ; que presque toute la graisse du physétère étoit mêlée avec cet adipocire ; et qu’on découvroit plusieurs dépôts particuliers de ce blanc dans différentes parties du corps de ce cétacée.

Nous pouvons donc assurer maintenant que cet adipocire se trouve en très-grande quantité, distingué par les mêmes qualités et disséminé de la même manière, dans toutes les espèces connues du genre des cachalots, de celui des physales et de celui des physétères[1].

On a écrit que lorsque le mular vouloit plonger dans la mer, il commençoit par se coucher sur le côté droit ;

  1. Voyez l’article du cachalot macrocéphale.