LE DAUPHIN VENTRU[1].
Ce cétacée ressemble beaucoup à l’orque : il a de même le museau très-court et arrondi ; mais sa mâchoire inférieure n’est pas renflée comme celle de l’orque. Au lieu du gonflement que l’on ne voit pas dans sa mâchoire d’en-bas, son ventre, ou, pour mieux dire, presque toute la partie inférieure de son corps, offre un volume si considérable, que la queue paroît très-mince. On croit cette queue proprement dite d’autant plus étroite, que sa largeur est inférieure, à proportion, à celle de la queue de presque tous les autres cétacées ; elle a même ce petit diamètre transversal dès son origine, et sa forme générale est presque cylindrique.
Très-près de cette même queue s’élève la dorsale, dont la figure est celle d’un triangle rectangle, et qui par conséquent est plus longue et moins haute que celle de plusieurs autres dauphins.
Des teintes noirâtres sont mêlées avec le blanc de la partie inférieure de l’animal. Cette espèce, dont les naturalistes doivent la connoissance à Hunter, parvient au moins à la longueur de six mètres.
- ↑ Delphinus ventricosus.
Hunter, Transact. philosoph. année 1787.
Épaulard ventru. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique.