CHAPITRE XI
Le grand souvenir du temps et de l’éternité
U Noviciat de Lachine, près Montréal,
je fus envoyé au scholasticat
d’Ottawa pour y poursuivre
mes études théologiques et m’y
préparer à la prêtrise.
Un jour mille fois béni, un évêque consécrateur imposa ses mains chargées de l’Esprit-Saint sur ma tête ; il mit l’hostie et le calice du sacrifice entre mes mains consacrées et je pus aussitôt dire la messe en union avec Jésus-Christ, le Grand Prêtre sacrificateur, seul Dieu en trois personnes. Quel moment de profond mystère ! Dieu daigne choisir un homme pour offrir l’auguste sacrifice du Calvaire, fonction qu’il refuse à ses anges. Renouveler le grand sacrifice du rachat complet de nos âmes ! Même prêtre, même Victime, mêmes mérites, même acceptation de la part de Dieu. Et cela par le ministère de l’homme prêtre.
Que j’ai bien pensé à mes bons parents en ce jour de grâce ! Leur fils dont ils ont eu tant de soin, pour qui ils ont tant prié,