Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/176

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Que l’agent du gouvernement ne livre des billets de location que sur des lots de bonne terre arable. On a déjà trop essayé à coloniser sur du sable et des roches pour le malheur du pays et de grands colonisateurs ont manqué sur ce point. Que l’on complète une paroisse avant d’ouvrir un autre canton.

À ces conditions l’œuvre de la colonisation est assurée, je crois ; car n’oublions pas que notre peuple aime la terre, qu’il a toujours devancé les chemins, et cela au prix de très grands sacrifices de temps et de travaux héroïques pour s’établir Seigneur sur sa terre.

N’oublions pas que lors de l’émigration en masse aux États-Unis, après la guerre de Sécession, nos compatriotes partaient le cœur bien triste en laissant leurs églises et leurs morts derrière eux. Ils vendaient leur roulant mais gardaient leur terre, avec l’espérance de revenir à leurs foyers, une fois leurs dettes payées. Mais les délices de Capoue les ont séduits. Ils se sont établis en terre étrangère, mais nos prêtres les ont suivis et ils ont gardé leur foi. Que Dieu en soit béni ! Mais la patrie les pleure.

Maintenant que l’on cultive avec plus d’intelligence, il y a espoir que nos nouvelles colonies se maintiendront, que de nouvelles paroisses se formeront nombreuses, que de nouveaux diocèses s’établiront

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