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Page:Lacaussade - Les Salaziennes, 1839.pdf/42

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Savoile s’élève et s’abaisse
Au souffle naissant des zéphirs,
Comme un sein ému qui s’affaisse
Sous de voluptueux soupirs.
Que j’aime à regarder cette onde
Qui passe auprès de mon bateau,
A voir dans la vague profonde
Mon image courir sur l’eau !
De l’onde ou du vent qui soupire
Sentant le souffle inspirateur,
J’écoute alors chanter ma lyre
Qui prélude ainsi sur mon cœur :
Peut-être une beauté rèveuse ;
» De son regard doux et pensif,
» Suit dans sa course aventureuse
» Mon rapide et fragile esquif.