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Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/137

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Emblème de la volupté,
La rose, aux mortels secourable,
Rend aux malades la santé.
Chère aux morts, son parfum durable
Des ans mêmes brave le cours.
Douce est des roses la vieillesse,
Car la rose garde toujours
La fraîche odeur de sa jeunesse.

* * *

Quand de l’écume de la mer,
Réjouissant l’onde apaisée,
Aphrodite naquit, et de l’azur amer
Sortit brillante de rosée ;
Quand, aux bruits de la foudre, aux flammes de l’éclair,
Déesse aux combats animée,
Minerve jaillit tout armée
Du front tonnant de Jupiter ;
La terre, luttant de merveille,
A son tour enfanta la plante sans pareille,
La rose aux splendides couleurs !
Des Dieux la foule bienheureuse