Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/48

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Et voilà donc la vie ! un échange adultère
          De mensonge et de trahison !
L’enfer à deux au lieu de l’Éden sur la terre !
          Au lieu de miel, l’âcre poison !

Et voilà donc la vie ! et c’est là ce qu’on nomme
          Bonheur, ivresse, volupté !
Néant amer ! ô cœur misérable de l’homme !
          Inénarrable vanité !

Mourons ! — Suprême asile et suprême assistance,
          O Mort ! contre un joug détesté,
Viens donc, viens m’affranchir du mal de l’existence,
          O mort auguste ! ô liberté !