Cette page n’a pas encore été corrigée
Au charme de sa voix que votre cœur se livre ;
Si son vers vous émeut, mouillez-le de vos pleurs :
Sur les feuillets de ce doux livre,
Douce, laissez tomber vos larmes et vos fleurs.
Des poètes éteints, invisible colombe,
L’âme n’habite point l’enclos au noir cyprès ;
Leur luth brisé, voilà leur tombe :
C’est là qu’il faut porter nos fleurs et nos regrets !
Vers cette jeune tombe au précoce feuillage
Venez, âme charmante, âme éprise du beau !
Et du chanteur mort avant l’âge
Visitez quelquefois l’harmonieux tombeau.