Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/267

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rait pu se servir d’un couteau, mais je nie en avoir employé aucun.

M. le Président. — Ce ne peut être non plus Avril, car, s’il se servait de la hache, il n’a pu se servir du couteau.

Lacenaire. — C’est tout simple. Aussi il n’a été fait usage d’aucun couteau dans cette affaire. En examinant, du reste, celui que vous me faites présenter, monsieur le président, il me semble impossible qu’il se soit brisé dans le corps des victimes ; la fracture semble avoir été déterminée par une pesée. Comment, d’ailleurs, le morceau de couteau qui manque ne serait-il pas resté dans la blessure ?

M. le Président. — Ne serait-il pas possible que vous fussiez retenu par la fidélité que vous croiriez devoir à un autre complice ?

Lacenaire. — Si j’étais retenu par ce motif, je dirais : oui, il y avait une troisième personne ; mais je ne veux pas la nommer.

M. le Président. — C’est juste… c’est juste…

M. l’Avocat général. — La proposition faite à Fréchard n’indique-t-elle pas le dessein de vous adjoindre un troisième complice ?

Lacenaire. — Non, monsieur.

Avril. — À l’époque indiquée par Fréchard, j’avais une paralysie et ne pouvais saisir un homme au cou. Maintenant même, je ne puis lever le bras.

Lacenaire. — Je n’ai jamais eu connaissance de cette paralysie d’Avril.

On passe ensuite à des témoignages peu importants.