Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/334

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Nous trouverons bien par grâce
À nous caser aux enfers :
Moi, j’irai trouver Horace,
Toi l’ouvrier de Nevers[1] !

Noël ! Noël ! etc.


CHAPITRE XLII.

Opinions philosophiques et religieuses de Lacenaire. ― Le moulage de sa figure.


En vain ceux qui voyaient Lacenaire lui faisaient-ils sentir de quelle importance devaient être pour lui les derniers instants de sa vie, il demeurait sourd aux plus sages exhortations. Voici les réflexions que lui inspirèrent les adjurations d’un célèbre abbé envoyé dans sa prison, et le récit des sensations qu’il éprouva pendant que M. Dumoustier opérait le moulage en plâtre de son visage. Ces passages sont textuellement tirés de ses Mémoires :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« Par exemple, il faut en convenir, cette question religieuse qui semble préoccuper tant de monde, à la manière dont on s’obstine à me la présenter, n’excite réellement aucun retour sur moi-même : avec elle je reste Lacenaire tout entier. Ainsi, ils m’ont envoyé un abbé C*** à réputation : j’y mettais de la bonne volonté, je me sentais disposé à m’assouplir, point ! Voilà un abbé qui me parle de Massillon, de Bossuet, et qui veut qu’au point où j’en suis, je fasse de ce qu’il appelle mon salut, une question de doctrine ! Catholique ou damné ? Je m’abstiens de choisir.

  1. Avril était menuisier.