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Page:Lacerte - A la poursuite d'un chapeau, 1932.djvu/42

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Perdus sur la Méditerranée

— Écoutez, dit Laurent, ne nous décourageons pas. Une mauvaise nuit est vite passée ; aussitôt qu’il fera jour, nous y verrons et nous pourrons nous diriger vers le rivage.

— En attendant, il n’y a rien à faire, dit Hervé ; il fait si noir !

— Noir ! Tu l’as dit ! s’écria Jean. Et voyez donc ces gros nuages, qui courent très bas à l’horizon !

Il faisait noir, en effet, si noir ! De plus, l’atmosphère était très lourde et il régnait, sur la mer, un silence lugubre, un de ces silences qui oppressent et font pressentir je ne sais quelle catastrophe.

— Va-t-il tonner ? demanda Jeannine, qui avait une peur excessive du tonnerre.

— Je ne le crois pas, répondit Laurent ; je crains plutôt le vent.