pêchait pas de posséder un excellent cœur et de regretter ses accès de colère aussitôt qu’ils étaient passés.
Un soir, Ivan, accompagné de son domestique, passait à proximité de la terre des Pellan, quand Fabius, qui était à causer avec cinq ou six voisins (les voisins, dans ces régions, demeurent à deux, trois, quatre, cinq et six milles les uns des autres) l’interpella ainsi :
— Dis donc, Ivan, quand vas-tu te décider d’enlever cette clôture qui sépare ta terre de la nôtre, hein ?
— Mon cher Fabius, répondit Ivan, en s’arrêtant près du groupe formé de Fabius et ses amis, je croyais que c’était fini cette affaire de clôture ! Ce n’est pas de ma faute, tu sais, si nos terres ont été mal mesurées et…
— Mais, tu as au moins deux pieds de terrain qui nous appartiennent en justice,