que l’oiseau avait l’aile brisée ; mais il se trompait. Le passereau semblait plutôt prendre un peu d’exercice, avant de se blottir pour la nuit, car il s’envolait parfois, pour revenir presque aussitôt danser sur le sol, tout près du jeune chemineau.
— Je vais suivre le cher petit passereau, se dit Ulric. Qui sait ?… Peut-être me conduira-t-il hors de ces dunes, où je me suis égaré, c’est évident !
Pendant combien de temps Ulric suivit-il son guide ailé ?… Il n’eût pu le dire. Le passereau paraissait prendre plaisir au rôle de conducteur, car il tournait souvent sa tête mignonne, comme pour s’assurer qu’il était suivi. Enfin, l’oiseau-conducteur, avec un cri perçant, qui ressemblait à un adieu lancé dans l’espace, s’enfuit à tire d’ailes, et Ulric ne put retenir ses larmes : c’est qu’il se sentait triste, bien triste tout à coup, comme s’il eût abandonné par un ami.
L’obscurité tombait vite et bientôt, elle