— Je suis donc ici chez M. Millet ?
— Non. Vous êtes ici à l’Oasis, la ferme de M. Dublé. Mme Millet passe la nuit ici, et aussi la journée de demain. Elle est venue recevoir, avec ses frères et sœurs, la bénédiction de son père, comme c’est la coutume, le premier jour de l’année, dans cette maison.
— Ah ! oui, la bénédiction du jour de l’an… murmura Ulric, qui sentit ses yeux se remplir de larmes.
Ainsi, le hasard (n’était-ce pas plutôt un ange, sous la forme du mignon passereau) ? l’avait conduit chez son père ! Qu’en résulterait-il ?… Se ferait-il connaître ?… Non. Ils étaient heureux ; pourquoi assombrir leur jour de l’an ? Oui, il se tairait… Demain, il reprendrait sa vie errante.
— Maintenant, je m’en vais me coucher ; mais auparavant, je veux vous montrer