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table plus qu’ordinaire. On apercevait aussi de vastes portiques vitrés, aussi des serres et des jardins splendidement entretenus.

Après quelqu’hésitation, Castello résolut d’accepter l’invitation de l’étranger.

« Veuillez me suivre alors, mesdames, » dit l’étranger ; « je vous offre l’hospitalité de grand cœur. »

Ce fut en passant par un véritable parc, qu’on parvint à la maison. L’étranger ouvrit toute grande la porte d’entrée, puis Éliane, suivie de près par Lucia et Castello, pénétrèrent dans un vaste corridor, orné de statues et meublé de sièges confortables. Sur le plancher étaient étendues de riches peaux de jaguars.

« Veuillez vous asseoir, mesdames, » dit l’étranger à Éliane et Lucia ; « nous allons téléphoner à Bowling Green, puis je vous conduirai à la bibliothèque. »

La bibliothèque était une immense pièce, encombrée de livres et de statuettes. Éliane remarqua que, sur le plancher de la bibliothèque aussi, étaient des peaux de jaguars.

Au moment où l’étranger et ses invités pénétrèrent dans la bibliothèque ; un homme, qui était à lire près d’un foyer, se leva et salua les nouveaux venus. « Je vous présente mon ami M. Andréa, » dit l’étranger à Éliane, Lucia et Castello. « Je vais me présenter moi-même, maintenant, » ajouta-t-il, en souriant ; « je me nomme Mirville. »

Castello salua et dit, à son tour :

« M. Mirville, M. Andréa, je vous présente ma sœur, Mlle Lucia del Vecchio-Castello, puis ma… pupille, Mlle Lecour… Moi, je suis le Comte Anselmo del Vecchio-Castello. »

Quand Castello donna à Éliane le nom de pupille, celle-ci fit un mouvement de protestation et de surprise qui n’échappa pas à Andréa ; mais il ne fit rien paraître.

« Maintenant, » dit Mirville, « j’espère que vous nous ferez le plaisir de dîner avec nous ? Votre auto ne sera prêt que dans une heure ou deux, vous savez. »