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Page:Lacerte - L'ange de la caverne, 1922.djvu/124

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Éliane quitta le couloir et se dirigea vers un des pans de la bibliothèque. Sur des rayons, les livres s’entassaient pêle-mêle. Désirant mettre un peu d’ordre sur ces rayons, elle se mit à enlever les livres ; l’un d’eux glissa de ses mains et tomba par terre. Voulant reconquérir le livre, la jeune fille se pencha, appuyant, en même temps, une de ses mains fortement contre le mur, pour se soutenir. Mais voilà qu’elle est projetée en avant, tout à coup ; elle tombe à genoux et la main qu’elle avait appuyé sur le mur rencontra le vide… Bien vite, Éliane se releva, puis elle se hâta de s’assurer de la cause de cette chute qu’elle venait de faire. Quelle fut donc sa surprise de voir qu’elle venait de placer la main sur une large pierre mouvante, une vraie pierre à bascule, que des portières avaient dissimulée.

S’assurant qu’elle n’avait pas de surprise à craindre, Éliane se munit d’une petite lampe électrique et l’approcha du mur… Oui, cette partie de la paroi de la caverne pivotait sur elle-même et, derrière cette pierre à bascule, la grotte se ramifiait à une longue distance peut-être…

Éliane se risqua dans cette nouvelle partie de la caverne… Il y avait là trois pièces seulement, puis le mur… Bien sûr, ni Castello, ni personne ne connaissait cette cachette et Éliane se garderait bien de la leur faire connaître…

Revenant sur ses pas, la jeune exploratrice fit basculer la pierre, sur laquelle elle laissa retomber les portières.

À quoi lui servirait sa découverte ?… À rien, sans doute ; mais, veuillez croire qu’Éliane était enchantée de sa trouvaille !


CHAPITRE III

LES FIANÇAILLES


Lucia fit son apparition au dîner. Cette pauvre Lucia avait certainement un gros rhume, car elle était bien changée et elle toussait beaucoup.

« Ça va mieux, Lucia, je l’espère ? » demanda Éliane.