Page:Lacerte - L'ange de la caverne, 1922.djvu/224

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« Chère chère Mlle Éliane ! » disaient Mme Duponth et Paul.

— « Père ! Tanguay ! Papa Andréa ! » murmura Éliane, avec un pâle sourire… Puis elle perdit connaissance.

« Vite ! » dit Yves Courcel. « Emmenons-la hors d’ici !… Quand elle reprendra connaissance, il faut qu’elle soit loin de cette caverne maudite… Paul, » ajouta-t-il, « amène la limousine à la porte d’entrée ; nous y déposerons Mlle Courcel immédiatement. »

On enleva le matelas du lit qu’Éliane avait occupé durant son séjour dans la caverne, et sur ce matelas, la jeune fille, toujours évanouie, fut déposée. Aussitôt que Paul vint dire que la limousine était à la porte, on se dirigea processionnellement vers la sortie…

Tanguay ne put s’empêcher de faire la comparaison entre cette fuite de la caverne et celle d’autrefois… Alors, c’est Lucia qui était couchée sur un matelas ; aujourd’hui, c’était Éliane, Éliane évanouie !  !

Quand on eut installé Éliane dans la limousine, Yves Courcel dit :

« Qu’allons-nous faire de ce Castello ? »

— « Il est en sûreté pour le moment, » répondit Andréa ; « pieds et mains liés, il ne peut aller loin. »

« Et, en attendant notre retour, » murmura Paul, in petto, « puissent les rats de la caverne le déchiqueter de la plus belle façon, ce bon M. Castello ! »

— « Nous reviendrons, ce soir, avec la police… » commença Courcel.

Mais Yves Courcel fut interrompu par une exclamation de Tanguay :

« Voyez donc ! Voyez donc ! »

Tous jetèrent les yeux sur le point indiqué par Tanguay : un homme traversait, à la course, le pont improvisé reliant les bords du précipice ; cet homme, c’était Castello.

« Nous n’avons pas le temps de nous occuper de ce bandit, » dit Courcel ; « qu’il aille se faire pendre ailleurs ! »