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L’ANGE DE LA CAVERNE

Mme Reeves-Harris et le docteur causèrent quelques instants ensemble.

« Ah ! il ne faut pas que j’oublie de vous présenter à ma nièce Docteur ! » s’écria tout à coup Mme Reeves-Harris. Puis, s’adressant à une jeune fille qui était tout près d’elle : “Daphné, ma chérie, je te présente notre ami le Docteur Stone. Docteur Stone, ma nièce Daphné. »

Daphné et le docteur se saluèrent en souriant et comme l’orchestre — que Mme Reeves-Harris avait fait venir, à grands frais de Bowling-Green — jouait le prélude d’un tango, le docteur offrit le bras à Daphné et bientôt, tous deux dansaient à une musique entraînante.

Mme Reeves-Harris avait souri en voyant sa nièce partir au bras du Docteur Stone, car, ce serait la réalisation du plus beau de ses rêves de voir ces deux-là sympathiser ensemble et devenir un jour mari et femme.

Mais, hélas, pour le rêve de Mme Reeves-Harris !…Quand le docteur revint chez lui, ce n’est pas à Daphné qu’il pensa… Malgré sa beauté de blonde, les charmes de Daphné l’avait laissé assez indifférent.

La dernière vision qui passa devant les yeux du Docteur Stone avant de s’endormir, ce fut celle de la radieuse apparition du Green Valley.


CHAPITRE X

MÈRE ET FILLE


Sur la route de Green Valley, huit jours avant les événements racontés dans le précédent chapitre, deux femmes cheminaient lentement. L’une de ces femmes était âgée, mais prématurément, cela se voyait ; car, si ses cheveux étaient blancs, on aurait vainement cherché une ride sur son pâle visage. L’autre était une jeune fille d’une vingtaine d’années. Aux soins dont elle entourait la femme âgée, on devinait que cette femme était sa mère.