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L’ANGE DE LA CAVERNE


CHAPITRE XI

ÉLIANE EXPLORE LA CAVERNE


Éliane s’empara d’une bougie qu’elle alluma… Mais il y avait des précautions à prendre. Dans ces sortes de catacombes, il est facile de s’égarer. Elle prit donc un rouleau de fil, dont elle attacha le bout bien solidement à la poignée de sa valise ; en gardant le rouleau dans sa main, le fil se déroulerait et elle était sûre de retrouver son chemin. S’étant assurée que sa mère dormait paisiblement, Éliane commença l’exploration de la caverne.

La chambre où Mme Lecour dormait n’était qu’une sorte de corridor conduisant au bas d’un escalier monumental. Éliane s’arrêta tout à coup, elle pâlit et porta la main à son cœur… Couché sur la première marche de l’escalier était un énorme lion ; il semblait garder cette partie de la caverne et défendre à qui que ce fut d’en découvrir le mystère et la beauté… Mais ce lion était en pierre, ce qu’Éliane reconnut bientôt.

L’escalier semblait avoir été fait de main d’homme, tant il était parfait. Très large en bas et se rétrécissant en haut, il était pourvu d’une rampe faite de grosses pierres superposées.

En haut de l’escalier monumental, un petit passage s’ouvrait, à droite. Éliane s’y engagea et elle se trouva dans une grande pièce dont la voûte s’élevait à dix pieds à peu près Au fond de cette pièce elle vit un orgue majestueux. Autour de la pièce, dans un désordre artistique, elle vit des fauteuils et des divans de diverses formes et grandeur… Cet orgue… en pierre, ces fauteuils, ces divans… en pierre aussi, nécessairement… Éliane était émerveillée de ce qu’elle voyait.

Continuant son exploration, elle entra dans une autre pièce, parfaitement ronde, à la voûte très haute. La pierre, ici, sur chaque pan du mur, semblait former des petites cases… il ne manquait que des livres pour en faire une splendide bibliothèque.