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Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/119

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NÉMOVILLE.

CHAPITRE XXIV.


LE DRAPEAU DE NÉMOVILLE.


Depuis quelques jours, déjà que les naufragées étaient sur l’Île des Albatros, c’était la première fois qu’elles s’aventuraient à explorer à quelque distance de la grotte. Ce matin-là, il faisait un si beau soleil, qu’elles se sentirent plus courageuses et moins tristes. Elles décidèrent donc de parcourir l’île afin de se rendre compte de son étendue, et aussi peut-être dans le vague espoir d’y trouver des traces que cette terre avait déjà été visitée par des humains. Elles partirent, en emportant des provisions pour toute la journée, et s’en allèrent, bien décidées à ne revenir qu’après avoir fait le tour du rocher et escaladé la montagne.

La grève se prolongeait sur la longueur d’un mille, puis il fallait escalader la colline, qui présentait un flanc presque à pic. La montagne n’avait d’autre végétation que des arbres rabougris, qui semblaient brûlés par le soleil, l’herbe même y était rare ; ce n’était en somme qu’un rocher aride.