Aller au contenu

Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
41
NÉMOVILLE

et, si vous aviez refusé de venir ici, ce soir, M. Richard serait mort sans recevoir les consolations de la religion. »

Cet exposé de faits acheva de convaincre l’abbé, qui ne voulut pas se soustraire au devoir que semblait lui tracer la Providence. Il accepta immédiatement.

Il tendit la main au gouverneur en disant :

— « J’accepte, monsieur le gouverneur, puisque je pourrai travailler ici à la gloire de Dieu. »

— « Merci, répliqua le gouverneur, vous ne le regretterez pas, je m’en porte garant. Vous devenez donc, dès ce soir, curé de Némoville. Voici votre chambre, fit-il, en ouvrant une porte donnant sur le salon. Demain, je vous ferai visiter la ville. En attendant, je vous souhaite une bonne nuit. »

On se sépara content de part et d’autre.