Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
77
NÉMOVILLE.

CHAPITRE XIV.


L’HÔPITAL DE CHANTAL.


Le docteur Desmarais n’était pas le seul médecin de Némoville. Le docteur de Chantal, quoiqu’il ne pratiquât pas, soulageait aussi l’humanité souffrante. Son âge et ses infirmités l’empêchaient de se rendre, comme jadis, au domicile de ses malades, mais on allait encore le consulter, car il avait gardé la confiance de ses patients.

Le docteur de Chantal s’occupait surtout de chirurgie, et il avait fait de sa résidence un hôpital. Sa fille Jeanne l’assistait dans sa tâche de charité.

Si nous n’avons fait que mentionner Jeanne de Chantal, jusqu’ici, ce n’est pas qu’elle ne méritait pas qu’on s’occupât d’elle plus longuement. Bien au contraire, le rôle effacé qu’elle se plaisait à jouer à Némoville, entre son père et ses malades, n’avait pas empêché que plusieurs fois, déjà, elle avait été recherchée en mariage par les partis les plus avantageux de Némoville. Mais Jeanne ne semblait pas pres-