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Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/88

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NÉMOVILLE.

CHAPITRE XVII.


LA CATASTROPHE.


C’était l’avant-veille du jour fixé pour le mariage de Gaétane et de Roger. La jeune fille ne demeurait plus chez le docteur de Chantal. Elle s’était installée chez son père, le jour même où elle l’avait retrouvé, et ne le quittait plus que pour passer quelques heures à l’hôpital, quand on avait besoin de ses services.

M. Demers, — qui avait repris son vrai nom, depuis que sa fille lui avait été rendue, — semblait rajeuni de dix ans. Il avait été décidé qu’il s’installerait avec les jeunes époux, aussitôt après le mariage. En attendant, Gaétane ne quittait guère son père ; elle se sentait si heureuse de n’être plus sans famille.

Le bonheur, pour une fois, semblait sourire à tous les habitants de Némoville.

M. Demers avait quitté son lit, il était installé confortablement sur un fauteuil. Gaétane était auprès de lui ainsi que le docteur Desmarais, qui semblait ne pas désespérer, mal-