Page:Laclos - De l’éducation des femmes, éd. Champion, 1903.djvu/93

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pas facile ; la nature, qui ne perd jamais entièrement ses droits, déchire quelquefois le voile dont l’art cherchoit à la couvrir. Souvent le flambeau de la vérité éclipse en un moment les fausses lueurs d’une longue suitte de prestige ; aussi les femmes commencent-elles toujours par chercher à se donner l’apparence la plus favorable à la jouissance proprement ditte ; c’est pour y parvenir qu’elles inventaient la parure.


    confidentes sont à la fois jeunes et jolies. Quel spectateur alors ne s’est pas surpris souvent désirant la laideur de l’une de préférence à la beauté de l’autre ? Voilà le point de l’illusion trouvé ; il ne s’agit plus que d’en prolonger le charme ; quelques actrices célèbres ont prouvé qu’il ne cessoit pas toujours avec la magie du spectacle qui l’avait fait naitre.
    Note de Ch. de L.