Page:Laclos - Les liaisons dangereuses, 1782, T01.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54 les Liaisons

beaucoup de confiance, & je le prêche avec beaucoup de sévérité. Vous qui le connoissez, vous conviendrez que ce seroit une belle conversion à faire : mais je ne doute pas, malgré ses promesses, que huit jours de Paris ne lui fassent oublier tous mes sermons. Le séjour qu’il fera ici sera au moins autant de retranché sur sa conduite ordinaire ; & je crois que, d’après sa façon de vivre, ce qu’il peut faire de mieux est de ne rien faire du tout. Il sait que je suis occupée à vous écrire, & il m’a chargée de vous présenter ses respectueux hommages. Recevez aussi le mien avec la bonté que je vous connais, & ne doutez jamais des sentiments sincères avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc.

Du Château de..., ce 9 Août 17**.