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tificielle. Depuis cette époque on a prouvé d’une manière péremptoire que l’inflammation avait pour principal effet d’accroître réellement la température. Seulement, il s’agit de savoir si la chaleur est réellement plus grande dans les lieux enflammés qu’ailleurs ; en un mot, si la température locale dépasse la température du corps mesurée dans le rectum.

De sérieuses difficultés qu’il serait trop long d’énumérer rendent l’observation peu commode ; cependant on s’est assuré très-positivement que la chaleur des tissus enflammés, tout en s’élevant au-dessus de celle qui est normale dans les mêmes parties similaires du côté opposé, ne dépasse pas la température du corps prise au rectum ; celle-ci, il est vrai, excède de deux à trois degrés la température physiologique lorsque l’inflammation est vive et accompagnée des symptômes propres de la fièvre. On peut donc dire que l’inflammation tend à donner à la partie enflammée le maximum de température qui existe actuellement dans les parties les plus chaudes du corps.

Comment se fait-il qu’un traumatisme ait pour résultat l’augmentation de la température générale ? Lisons Cl. Bernard et nous en trouverons l’explication. Le grand maître a dit : « Si le sang se chauffe, en effet, en traversant une partie enflammée comme cela doit du reste résulter de ce que les phénomènes de combustions, de transformations organiques sont plus actifs dans ces parties, ce léger échauffement