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LA TERRE PATERNELLE.

Et, allant lui-même ouvrir la porte, il introduisit les arrivants, leur offrit poliment des sièges, où tous prirent place, Chauvin, sa femme et leur fils, près du notaire, le reste, en seconde ligne, un peu à l’écart.

— Qu’y a-t-il à votre service ? demanda le notaire.

— Nous sommes venus, répondit Chauvin, nous donner à notre garçon que voilà, et passer l’acte de donation.

— Ah ! dit le notaire, en s’efforçant de faire l’agréable, et lorgnant Marguerite du coin de l’œil, je croyais que c’était pour le contrat de mariage de mam’selle.

Marguerite baissa la tête en rougissant ; tous les autres se mirent à rire.

Eh bien, mam’selle, reprit le notaire, quand vous serez prête, je serai à vos ordres pour passer votre contrat de mariage ; en attendant faisons notre acte de donation.

Tout en parlant ainsi, le notaire avait pris une feuille de papier, et y avait imprimé du pouce une large marge, puis, après avoir taillé