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Page:Lacretelle Silbermann.djvu/54

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arbres hauts et superbes, ceux du Parc de la Muette, puis, au loin, une ligne onduilée de coteaux, la campagne… Perspective que l’on peut avoir d’un château. Je passais en silence, ne pouvant rien dire tant le sentiment de mon humilité était profond. Je songeai au cabinet de travail de mon père, étroit et sévère, donnant sur une cour, et au petit salon de ma mère, où des meubles anciens, mais bien rustiques, choisis à Aiguesbelles, faisaient le plus bel ornement.

Heureusement, Silbermann, qui d’ailleurs me montrait ces choses aussi simplement qu’on pouvait le faire, ne prolongea pas ma gêne et me conduisit à sa chambre. L’aspect était bien différent, et j’éprouvai un petit mouvement de satisfaction à dire au dedans de moi-même : « J’aime mieux la mienne. »

En effet, la pièce était si modeste qu’on eût pu douter qu’elle fît suite à celles que je venais de visiter. Et, à l’examiner, je