Page:Lacroix - Contes littéraires du bibliophile Jacob à ses petits-enfants, 1897.djvu/133

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— Co, co, cot, cot, coti ! coti, cotignac ! répétait le marchand, en criant à tue-tête, pour exciter davantage la convoitise du petit gourmand. Mon cher enfant, c’est du véritable cotignac de la bonne ville d’Orléans, du cotignac royal au sucre et au vin blanc : ce soir, ma boutique sera toute épuisée, sans que les rats s’y mettent. En voulez-vous pas goûter ?

— Certainement ! j’en goûterai volontiers ! reprit d’Assoucy, qui oubliait la condition sous-entendue de payer comptant. Ce cotignac a le teint plus clair et plus rose qu’une fille de quinze ans ; ce cotignac est digne d’orner les buffets du Louvre ; ce cotignac est divin, et vous méritez d’être complimenté par messieurs les échevins de la bonne ville de Paris, pour l’avoir apporté de si loin. Je vais vous envoyer un tas de gens qui se battront afin d’acheter toutes vos bottes : baillez-moi seulement, s’il vous plaît, la