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Page:Lacroix - Contes littéraires du bibliophile Jacob à ses petits-enfants, 1897.djvu/267

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— Juste ciel ! ce jeune seigneur a perdu le sens ! repartit le petit homme qui brandissait sa marotte en la faisant tourner à tour de bras. Provoquer les gens en duel, dans le palais du roi ! Vouloir forcer M. Raisin à tirer l’épée ! Avoir l’idée infernale de tuer M. Raisin, chez le roi ! C’est là un crime de lèse-majesté.


— Monsieur, je vous fais sincèrement mes excuses ! dit, en s’adressant au marquis de Sévigné, le comédien qui s’effrayait des conséquences de cette querelle bruyante, et je m’en remets à mon ami Langeli pour vous donner satisfaction.


En disant cela, le comédien salua profondément et disparut dans un corridor sombre où il s’était jeté pour échapper à un plus long entretien. Charles Sévigné resta interdit et furieux ; il s’apprêtait à porter sa colère contre l’étrange personnage qui l’avait empêché d’avoir raison