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Page:Lacroix - Contes littéraires du bibliophile Jacob à ses petits-enfants, 1897.djvu/365

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Le pauvre enfant se mit à pleurer à chaudes larmes, en pensant à l’ingratitude et à la méchanceté de ce vilain homme, qui l’aurait récompensé de sa bonne action, croyait-il, en le pendant à un arbre. Il n’eût jamais imaginé qu’un chrétien pût être aussi injuste et aussi mauvais à l’égard de ses semblables ; il tira de sa poche son Catéchisme et il en parcourut quelques pages, afin de se réconforter, en élevant son âme à Dieu. Ses yeux s’étaient fixés machinalement sur des maximes morales et religieuses, que le curé de Monglas avait écrites sur la couverture du livre, et, quoiqu’il ne fût pas encore très capable de déchiffrer les écritures faites à la plume, il lut presque couramment cette maxime, qui lui rendit toute sa confiance dans la Providence :