En outre, depuis quelques années, il est de mode que toutes les jeunes filles, même celles ayant une situation de fortune importante, apprennent à confectionner elles-mêmes leur trousseau. D’ailleurs, est-il passe-temps plus utile et plus agréable ? Bien des mères de famille avisées comprennent, en effet, l’importance que peuvent avoir ces leçons ; elles reconnaissent que les arts d’agrément ne sont pas des armes suffisantes contre l’adversité qui peut malheureusement atteindre tout le monde. Pour les moins privilégiées, pour celles qui sont appelées de bonne heure à ne compter que sur elles-mêmes, et qui veulent devenir lingères, notre Méthode supprime le long et pénible apprentissage, la promiscuité des ateliers souvent si pernicieuse pour les jeunes filles, et si peu en rapport avec leur éducation, et les rend en peu de temps aptes à diriger seules une maison, puisqu’elles connaissent à fond la théorie de la Coupe que l’on n’enseigne jamais à une apprentie et que même beaucoup d’ouvrières ignorent. Celles qui viendront fréquenter notre Ecole pourront acquérir, en dehors de la Coupe de la Lingerie, toutes les connaissances complémentaires, c’est-à-dire la préparation et l’application de divers points, le montage, l’assemblage, les jours et les diverses manières d’incruster les dentelles de toutes sortes employées dans la confection des dessous. Afin de mettre ce livre à la portée de toutes les intelligences, nous en avons résumé les diverses leçons sur une base sûre, dégagée de toute complication. Ce travail, qui est le résultat de patientes et nombreuses années de recherches, d’études et d’enseignement, offrira donc à toutes ses Lectrices le moyen de confectionner, en peu de temps, sans crainte d’erreur, le trousseau le plus modeste comme le plus élégant, et c’est là un des talents de la femme de goût que de savoir confectionner les différentes pièces de a lingerie qui lui donneront une élégance raffinée.
Page:Lacroix - Coupe de Lingerie.djvu/8
Apparence