de vue l’envie d’y revenir et tout rentrera dans l’ordre. — L’idée est bonne, reprend M. Welche, et elle ne sera pas perdue, je vous l’assure. » — Deux jours après, des murs en planche masquaient les passerelles et, depuis ce temps, la tranquillité s’est rétablie dans tous les alentours de la gare.
MARDI, 30 AOÛT.
Le Père Nix est un Jésuite allemand, professeur d’histoire ecclésiastique à Maria-Laach, près de Mayence, qui fait le service d’aumônier dans les ambulances prussiennes de l’armée de Metz. Il est venu à Nancy, hier, pour y conduire un jeune novice malade, que l’on renvoie en Allemagne par le chemin de fer de l’Est. Le P. Nix est descendu à la Maison des Jésuites au Cours Léopold, qui a en ce moment pour supérieur le P. Félix, l’illustre conférencier de Notre-Dame. Il a donné à ses confrères des renseignements que je recueille dans la visite que je leur fais ce matin.
D’après le P. Nix, les Prussiens ont beaucoup souffert dans leurs combats contre Bazaine. Il y a eu des tueries épouvantables. Les morts ont été mal ensevelis, à fleur de terre, avec une quantité insuffisante de chaux. L’air est empesté par les