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Page:Ladvocat - Dictionnaire historique - 1822 - Tome 5.djvu/24

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que la plaie les eut mis hors de défense, Siméon et Lévi entrèrent dans la ville, la pillèrent, tuèrent tous les hommes, et firent esclaves les femmes et les enfans.

SICILE. Ce royaume fut enlevé aux Romains par les Vandales et ensuite par les Sarrasins. Robert, * Guiscard et Roger l’enlevèrent à ces derniers. Celui-ci y établit un royaume dont hérita son fils,

* Guillaume Ier, dit le Mauvais mort en 
 1166
* Guillaume II 
 1189
* Tancrède, usurpateur 
 1192
* Guillaume III 
 1193
* Constance, qui épousa * Henri VI, empereur 
 1197
* Frédéric II 
 1250
* Conrad 
 1254
* Mainfroi, qui fut vaincu par Charles d’Anjou, roi de Naples et de Sicile 
 1266
* Pierre III, roi d’Aragon, mari de Constance, fille de Mainfroi, l’enleva à * Charles en 
 1282
* Frédéric III 
 1337
* Pierre II 
 1342
* Louis 
 1355
* Frédéric IV 
 1377

Marie, qui épousa Martin, roi d’Aragon. Depuis ce temps la Sicile n’a fait qu’une province d’Espagne. En 1713 elle fut cédée au duc de Savoie. En 1720 elle fut réunie au royaume de Naples auquel elle est jointe depuis ce temps. Voy. comme à Naples.

SICYONE, ville de Péloponèse, eut ses rois particuliers sous Égialée, 1773 ans avant J.-C., et sous 15 de ses successeurs jusqu’à * Agamemnon, roi de Mycènes, qui s’en empara en 1124. Les Héraclides s’en emparèrent en 1129. * Aratus rendit la liberté à sa patrie et entra avec elle dans la ligue des Achéens. Voy. comme à Argos.

SIDNEY (Philippe), fils d’Henri Sidney, lord député d’Irlande, et de Marie Dudley, fille de Jean Dudley, duc de Northumberland : il devint l’un des plus grands favoris de la reine Elisabeth. Cette princesse l’envoya en ambassade vers l’empereur. Il s’y conduisit avec tant de prudence et de capacité que les Polonais voulurent l’élire pour leur roi ; mais la reine ne voulut point y consentir. C’est pendant son séjour à la cour de l’empereur qu’il composa son Arcadie qu’il ordonna de brûler en mourant. La nouvelle édition est de Londres, 1662, in-fol. Baudouin l’a traduite en français, 1624, 3 vol. in-8o. Dans la suite la reine Elisabeth l’envoya en Flandre au secours des Hollandais. Il y donna de grandes preuves de sa valeur, surtout à la prise d’Axel ; mais dans une rencontre qu’il eut avec les Espagnols près de Zutphen, il reçut à la cuisse une blessure dont il mourut peu de temps après, en 1586, à 36 ans. On a de lui plusieurs ouvrages outre son Arcadie.

SYDNEY (Algernon), cousin germain du précédent, et fils de Robert Sidney, comte de Leicester, était un homme d’esprit et très-savant, surtout dans l’histoire et dans la politique. Il fut ambassadeur de la république d’Angleterre, près de Gustave, roi de Suède, et l’un des plus grands partisans de la liberté pendant les troubles d’Angleterre. Après le rétablissement du roi Charles II, Sidney quitta sa patrie ; mais dans la suite, étant retourné à Londres, à la sollicitation de ses amis, la cour lui fit faire son procès pour avoir réfuté les sentimens de Filmer, et il eut la tête tranchée en 1683. On a de lui un Traité du gouvernement oui a été traduit en français, 1702, 3 vol. in-12. Il y soutient que les rois doivent être soumis aux lois, et que les peuples ne doivent dépendre que d’elles, et plusieurs autres ouvrages sur l’histoire et la politique, qui sont bien écrits en anglais et très-estimés.

SIDONIUS APOLLINARIS, évêque de Clermont en Auvergne, et l’un des plus grands évêques et des plus célèbres écrivains au 5e siècle, naquit à Lyon vers l’an 450, d’un père qui était préfet du prétoire dans les Gaules, sous l’empereur Honorius. Il fut élevé avec soin dans les belles-lettres et dans les sciences, et devint préfet de la ville de Rome. Il fut ensuite créé patrice et envoyé en plusieurs ambassades importantes dans lesquelles il fit paraître beaucoup de prudence et de capacité. Il succéda à Eparchius, évêque de Clermont, en 472 , renonça aussitôt à toutes ses dignités séculières qu’il laissa à son fils Apollinaire, et s’appliqua avec