de 40 ans, battit les Moscovites et les chassa de la Lithuanie en 1541. Il étendit les bornes de ses états et mourut en 1548, à plus de 80 ans, après un règne glorieux de 41 ans.
SIGISMOND II, roi de Pologne, surnommé Auguste, était fils du précédent, auquel il succéda en 1548 ; il voulut faire rendre à sa maîtresse, qu’il avait épousée en secret, les honneurs de reine, et pour y engager les grands il leur promit d’envoyer leurs enfans étudier dans les universités d’Allemagne ; ce qui était défendu. C’est ainsi que l’hérésie pénétra en Pologne. Il acquit la Livonie à la couronne de Pologne, favorisa les savans, et mourut le 7 juillet 1572, après un règne de 24 ans y sans laisser de postérité. Ses lettres sont imprimées en latin avec celles du roi Étienne Battori, Leipsick, 1703, in-8o. Ce prince fut le dernier roi de la maison de Jagellon.
SIGISMOND III, fils de Jean III, roi de Suède, et de Catherine, fille de Sigismond Ier, roi de Pologne, naquit en 1566. Il fut couronné roi de Pologne en 1587, après la mort d’Étienne Battori, à l’exclusion de Maximilien d’Autriche, et prit possession du royaume de Suède le 19 février 1594. Ce prince étant zélé catholique, et ses sujets zélés luthériens, Charles, prince de Sudermanie, son oncle, profita de ces dispositions pour soulever les Suédois contre lui, et usurper le trône de Suède. Sigismond fit la guerre aux Tartares et aux Moscovites, qu’il chassa de Smolensko en 1611. Il mourut en 1632, après un règne de 45 ans.
SIGNET. Voyez Sigismond, empereur.
SIGNORELLI (Luca), célèbre peintre de Cortone, mort en 1521, à 82 ans. Il excellait surtout dans le dessin, et mettait beaucoup de feu et de génie dans ses compositions.
SIGONIUS (Charles), l’un des plus savans écrivains du 16e siècle, fut professeur en grec à Modène sa patrie, et enseigna ensuite les humanités à Padoue, où la république de Venise lui donna une pension. Il mourut à Modène en 1584, à 60 ans. On a de lui d’excellentes Notes sur Tite-Live, de savans Traités sur le droit romain, et un très-grand nombre d’autres ouvrages, dans la plupart desquels il a mieux expliqué les antiquités romaines que tous les écrivains qui l’avaient précédé. Les principaux sont un traité utile et méthodique De republicâ Hebræorum ; un autre très-savant De republicâ Atheniensium ; un ouvrage important pour connaître la formation des principautés d’Italie, intitulé Historia de Occidentali imperio ; une histoire exacte et judicieuse De regno Italiæ, depuis 565 jusqu’en 1286, etc. Tous ses ouvrages ont été recueillis et imprimés à Milan en 1732 et 1733, en 6 vol. in-fol. Ils méritent tous d’être lus. Outre ce recueil on a imprimé son Histoire ecclésiastique à Milan en 1734, en 2 vol. in-4o.
SIKE (Henri), savant allemand du 17e siècle, remplit les meilleures chaires de sa patrie pour les langues orientales ; il a donné l’Évangile de l’enfance de Jésus-Christ en arabe et en latin, Utrecht, 1697, in-8o.
SILÈNE, nourricier et compagnon de Bacchus, est représenté par les poètes comme un ivrogne monté sur un âne.
SILHON (Jean), conseiller d’état ordinaire, et l’un des premiers académiciens de l’académie Française, était de Sos en Gascogne. Il s’appliqua à l’étude de la religion et de la politique, et fut employé en des affaires importantes, sous le ministère du cardinal de Richelieu. Il eut plusieurs pensions de la cour, et mourut en 1607. On a de lui un traité de l’Immortalité de l’âme, Paris, 1634, in-4o, et plusieurs ouvrages de politique.
SILHOUETTE (Étienne de), fut un des commissaires pour les limites de l’Acadie, ministre d’état et contrôleur-général des finances de France. Il est mort dans son château de Bry-sur-Marne, le 20 janvier 1767, à 57 ans. Il a traduit l’Essai sur l’homme de Pope, in-12 ; l’Union de la religion et de la politique de Warburton, 1742, 2 vol. in-12 ; Idée du gouvernement chinois, 1729, in-4o, 1731, in-12 ; Réflexions politiques sur les plus grands princes de Gracian, 1730, in-4o et in-12 ; Mélanges de littérature et de philosophie de Pope, 1742, 2 vol. in-12 ; Traité mathématique sur le bonheur, 1741, in-12, etc.
SILINGES, peuple vandale qui s’empara de la Bétique en 408 ; mais