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veur du 16e siècle, natif de Schaffhouse, dont on estime les tableaux et les estampes. Rubens faisait grand cas d’une suite d’estampes en bois, où Stimmer a gravé les figures de la Bible. Stimmer eut deux frères, dont l’un s’appliqua uniquement à la peinture, et l’autre à la gravure.

STOBÉE (Jean), Stobæus, laborieux écrivain grec de la fin du 4e siècle et du commencement du 5e, avait composé un grand nombre d’écrits, dont il ne nous reste que ses Recueils, que nous n’avons pas même tels qu’il les a composés, des auteurs plus récens y ayant ajouté plusieurs choses. Le Recueil de Stobée, Lyon, 1608, in-fol. ; Genève, 1609, in-fol., contient plusieurs sentences importantes de morale, des poètes et des philosophes anciens.

STOCK (Simon), fameux général de l’ordre des carmes, était Anglais, et mourut à Bordeaux en 1265, après avoir composé quelques ouvrages de piété. On dit que dans une vision la Sainte-Vierge lui donna le scapulaire, comme une marque de sa protection spéciale envers tous ceux qui le porteraient. L’office et la fête du scapulaire ont été approuvés depuis ce temps-là par le saint Siège. Cependant M. de Launoy a fait un volume pour montrer que la vision de Simon Stock est une fable, et que la bulle appelée Sabbatine, qui approuve le scapulaire, est supposée.

STOCK (Christian), célèbre littérateur et humaniste allemand, né à Camburg en 1672, fut fait professeur à Iène en 1717, et mourut en 1733. On a de lui un grand nombre d’ouvrages tous fort estimés. Les principaux sont 1o Interpres græcus ; 2o Disputationes de pænis Hebræorum capitalibus ; 3o Institutiones homileticæ ; 4o Litterator græcus ; 5o Historia passionis Christi ; 6o Lexicon homileticum reale ; 7o Clavis linguæ sanctæ Veteris Testamenti : c’est un excellent dictionnaire hébreu ; 8o Clavis linguæ sanctæ Novi Testamenti : c’est un bon dictionnaire grec. Stock était très-habile dans les langues savantes.

STOERCKLIN (Jean-Henri), de Cari, au canton de Zoug, habile graveur, s’établit à Augsbourg, où il mourut en 1736, à 52 ans. Son fils Jean Rodolphe, encore plus habile, mourut en 1752, à 33 ans, laissant deux fils, Joseph et N…, qui se distinguèrent aussi dans la gravure.

STOFLER (Jean), naquit à Justingen dans la Souabe en 1452. Il enseigna les mathématiques à Tubinge, et s’acquit une grande réputation par ses leçons ; mais il ternit sa gloire par la démangeaison de prédire l’avenir. Il annonça un grand déluge pour l’année 1524, et fit trembler toute l’Allemagne par cette prédiction. Il vécut assez long-temps pour en reconnaître lui-même la vanité : quelques-uns ont dit qu’il avait aussi annoncé la fin du monde pour l’année 1686 ; mais il était sûr de ne se voir pas démenti par l’événement. Il mourut le 16 février 1531. On a de lui plusieurs ouvrages de mathématiques et d’astrologie.

STOLBERG (Balthasar), savant luthérien natif de Misnie, et professeur de langue grecque à Wittemberg, est auteur de plusieurs dissertations fort estimées sur divers passages difficiles de l’Écriture sainte, il a fait aussi d’autres ouvrages. Il mourut en 1684.

STONE (Jean), peintre anglais, mort à Londres le 24 août 1653, réussissait à copier, et a fait passer chez les Anglais les copies des meilleurs tableaux, avant que le goût de la nation lui eût fait faire l’acquisition d’originaux.

STORCK (Ambroise), de l’ordre de Saint-Dominique, appelé en latin Pelargus, combattit avec zèle les hérétiques, par ses sermons et par ses écrits. Il assista au concile de Trente, en qualité de théologien de l’archevêque de Trêves, en 1546 et en 1552, et mourut à Trêves en 1557. On a de lui un Traité du sacrifice de la messe, contre Œcolampade ; un Recueil de ses lettres à Érasme, avec celles que ce savant lui avait écrites, et d’autres ouvrages, Fribourg, 1534, in-fol.

STOSCH (Guillaume), fameux écrivain, né à Berlin en 1646, est auteur d’un livre intitulé Concordia rationis et fidei, imprimé à Guben sous le nom d’Amsterdam en 1692. Ce livre, rempli de socinianisme et même d’athéisme, fut examiné et censuré par de savans théologiens et jurisconsultes qui obligèrent Stosch