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Dans son étude sur le Système prohibitif en France[1], Michel Chevalier raconte qu’un industriel des Vosges, de ce pays qui a donné au monde ces deux plus grands types du républicanisme bourgeois, Ferry et Grévy, — si bien faits pour s’entendre, — vint à Mulhouse acheter des métiers à tisser. En fouillant dans les greniers des ateliers de Dollfus, il découvrit de vieux métiers relégués là depuis 1810 ; on avait oublié de les brûler. Il en demanda le prix ; on les lui vendait comme du vieux bois. La joie du Vosgien était à son comble. Dollfus lui fit remarquer que ces métiers étaient démodés et qu’il serait plus économique d’en acheter d’un modèle plus récent. — « Ne vous occupez pas de mes profits. Je gagnerai de l’argent avec ces vieux métiers ; j’en gagnerai d’autant plus que vous me les aurez vendus comme vieux bois et vieux fer. » — L’Harpagon-Grévy des Vos-
- ↑ Revue des Deux Mondes, 1er décembre 1856.