Page:Laffitte - Essai sur l’espèce bovine.djvu/12

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domestiques paraît s’être faite dans l’Asie, qui serait pour eux un grand centre de domestication. L’Asie paraît, en effet, avoir été le berceau, le point de départ de nos civilisations, et les découvertes récentes de la paléontologie, de la linguistique et de la philologie semblent toutes appuyer cette croyance.

Pour ne citer ici que les découvertes de la linguistique, il est acquis que le sanscrit était parlé par le peuple Aryas, et c’est à grand peine qu’on a pu réunir les éléments épars de la langue aryenne primitive en les cherchant dans les idiomes qui en dérivent ; ces idiomes sont : les langues grecque et latine et les autres langues néo-latines, telles que les langues celtique, germanique, persane, slave et sanscrite. Ces rameaux divers ont permis de reconstituer en quelque sorte le sanscrit primitif et de retrouver le lieu où se trouvait le peuple Aryas dont les descendants effectuèrent plus tard des migrations avec lesquelles furent amenées les races et espèces domestiquées.

À part le peuple Aryas, la linguistique a encore fait connaître l’existence d’un autre groupe dit Araméen ou Sémitique, caractérisé par ses langues à flexion et comprenant l’Arabe, l’Hébreu, le Syriaque (Chaldéens, Hébreux, Phéniciens).

Une autre race dite Touranienne comprend l’immense diversité des langues de ce nom ou langues Touraniennes (Turcs, Hongrois : Asie et îles Océaniques).

Enfin, une dernière race c’est la race Chinoise, dont la langue est à mots monosyllabiques, qui n’a pas effectué de migrations et qui paraît si peu susceptible de progrès.

Quant aux langues d’Australie, d’Afrique ou d’Amérique, c’est un dédale de linguistique où il a été impossible