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l’homme riche. Or, de l’artiste au savant, de l’ouvrier au commerçant, une société ne grandit et ne prospère que par ses as, c’est-à-dire par une élite de maîtrise. C’est à l’heure où elles ne comptaient plus que des riches que toutes les sociétés du passé se sont écroulées. L’histoire nous montre que tous les privilèges ont, en fin de compte, coûté très cher à ceux qui en étaient les bénéficiaires. Or, de toutes les propriétés, une seule, la foncière, assure la possession perpétuelle. C’est un privilège, et monstrueux. Parmi toutes les raisons d’une révolution, il n’en est pas, dans le passé comme dans l’avenir, de plus sûre, de plus fatale.

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