Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/131

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contenta de repousser le petit qu’il fit rouler par terre, et ramena son mollet pour le frotter en continuant de lire.

Rupert se trouvait encore à mon côté au dortoir ; chaque soir, dès le signal donné, je le voyais sortir du rang, venir à son lit et se dévêtir avec adresse. Il enlevait sa veste, une chemise souple, et massait un instant son torse nu. Je m’étonnai qu’il ne portât pas de gilet de flanelle, mais, à la remarque que je lui en fis, il répondit qu’il les laissait aux femmes, et j’eus honte du mien qui était long, avec des manches. Dès avant Pâques, il avait demandé à M. Laurin la permission de se laver le haut du corps avant le coucher, mais cela ne pouvait se permettre, et il se contentait d’un massage et de quelques mouvements de bras, toujours vite interrompus par le maître qui craignait de voir se généraliser une gymnastique déjà imitée par Méjean, Mouque et Bereng. La chemise passée, il sautait au lit, et, tourné de mon côté pour éviter le rayonnement de la veilleuse,