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nous fallut sortir les premiers et en ordre ; les familles nous suivirent et emmenèrent nos camarades que nous ne pûmes revoir de la matinée.

Tout le monde revint à l’heure des Vêpres ; ma tante me fit la surprise de s’y rendre, pour entendre les chœurs dont je lui avais beaucoup parlé. Après la cérémonie, les communiants s’avancèrent enfin vers nous pour nous offrir des images pieuses derrière lesquelles était leur nom. Mouque m’en donna une où des fleurs entouraient un calice ; j’en reçus d’autres qu’illustraient des anges ou la face douloureuse de Jésus ; celle de Gernon portait en lettres dorées : Le ciel est dans mon cœur. Je les regardai toutes longuement. La cour était pleine de causeries et de rires discrets ; le Directeur, heureux, complimentait les parents : la foule s’écoulait peu à peu et chaque groupe emmenait un communiant qui en était le centre.

Massés à l’extrémité de la cour, sous la garde distraite d’un maître, nous regardions