Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/131

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Suffoquez aux parfums de l’unique pensée
Que la vie est sincère et m’a fait le plus fort.

Elle

Tiens, on n’entend plus ce cor ; vous savez, ce cor…

Lui

L’Ange des Loyautés l’a baisée aux deux tempes ;
Elle dort maintenant dans l’angle de ma lampe.

Ô Nuit,
Fais-toi lointaine
Avec ta traîne
Qui bruit !

Ô défaillance universelle !
Mon unique va naître aux moissons mutuelles !
Pour les fortes roses de l’amour
Elle va perdre, lys pubère,
Ses nuances si solitaires,
Pour être, à son tour,
Dame d’atour
De Maïa !

Alléluia !