Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/133

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Bien. — Maintenant, voici ce que je vous souhaite,
Puisque, après tout,
En ce soir d’août,
Vous avez craché vers l’Art, par-dessus ma tête.

Vieille et chauve à vingt ans, sois prise pour une autre
Et sans raison,
Mise en prison,
Très loin, et qu’un geôlier, sur toi, des ans, se vautre.

Puis, passe à Charenton, parmi de vagues folles,
Avec Paris
Là-bas, fleuri,
Ah ! rêve trop beau ! Paris où je me console.

Et demande à manger, et qu’alors on confonde !
Qu’on croie à ton
Refus ! et qu’on
Te nourrisse, horreur ! horreur ! horreur ! à la sonde.

La sonde t’entre par le nez, Dieu vous bénisse !
À bas, les mains !
Et le bon vin,
Le lait, les œufs te gavent par cet orifice.