Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/153

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Faudrait le voir, touchant et nu
Dans un décor d’oiseaux, de roses ;
Ses tics réflexes d’ingénu,
Ses plis pris de mondaines poses ;
Bref, sur beau fond vert, sa chlorose.

Voyez l’homme, voyez !
Si ça n’fait pas pitié !

Les Vertus et les Voluptés
Détraquant d’un rien sa machine,
Il ne vit que pour disputer
Ce domaine à rentes divines
Aux lois de mort qui le taquinent.

Et sa compagne ! allons,
Ma bell’, nous nous valons.

Il se soutient de mets pleins d’art,
Se drogue, se tond, se parfume,
Se truffe tant, qu’il meurt trop tard ;
Et la cuisine se résume
En mille infections posthumes.