Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/159

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Mais le flageolet les rappelle
Et allez donc, mâl’s et femelles !

Un couple erre parmi les rêves des grillons,
Aux sillons ;
La fille écoute en tourmentant son médaillon.

Laissez, laissez, ô cors de chasse,
Puisque c’est le sort de la race.

Les beaux cors se sont morts ; mais cependant qu’au loin,
Dans les foins,
Crèvent deux rêves niais, sans maire et sans adjoint.

Pintez, dansez, gens de la Terre,
Tout est un triste et vieux Mystère.

— Ah ! le Premier que prit ce besoin insensé
De danser
Sur ce monde enfantin dans l’Inconnu lancé !

Ô Terre, ô terre, ô race humaine,
Vous me faites bien de la peine.