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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/164

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— Prés et bois vendus ! Que de gens,
Qui me tenaient mes gants, serviles,
À cette heure, de mes argents,
Font des piles !

— Délayant en ciels bas ces paquets de bitume
Qui grimpaient talonnés de noirs Misérérés !

— Elles, coudes nus dans les fruits,
Riant, changeant de doigts leurs bagues ;
Comme nos plages et nos nuits
Leur sont vagues !

— Oh ! ces quintes de toux d’un chaos bien posthume,
Chantons comme Memnon, le soleil a filtré,

— Et moi, je suis dans ce lit cru
De chambre d’hôtel, fade chambre,
Seul, battu dans les vents bourrus
De novembre.

— Qui, consolant des vents les noirs Misérérés,
Des nuages en fuite éponge au loin l’écume.